LA CAVERNE DE PLATON, EN MODE « CITÉ »
TEXTE :
Platon fait parler Socrate et Glaucon. Ils entament une conversation philosophique.
Platon fait parler Socrate et Glaucon. Ils entament une conversation philosophique.
S: Hé Groscon !
G: J’t’ai déjà dit qu’c’était Glaucon…
S: Wesh j’me balek. Imagine mec, que la téci c’est pas réellement la vraie téci de sa génitrice, t’vois comment, afou ?
G: Wesh Soso t’as craqué, qu’est-ce tu baves gros?
S: T’vois les rave party a Schumann mec? Eh ben même concept.
G : Mec j’te suis plus là.
S : C’tout, jte dis que y ’a des gens qui pigent que dalle dans leur caverne alors que y a un sale monde de sa génitrice dehors.
G : Un sale monde de sa génitrice? T’en as trop pris gros, faut aller s’soigner. Exprime-toi clairement s’il te plaît.
S : En gros, j’vais faire simple pour ta tête de moineau : imagine que des gens sont dans une grosse cave bien sombre, ils voient que des sales ombres du monde réel, mais en vrai ils pigent que dalle à leur vie, t’vois comment ou quoi ?
G : Ah genre ils voient quoi alors, genre ils voient que d’la roche en mode homme de cro magnon ?
S : Sisi, exact, et leur problème c’qu’ils voient pas l’anguille d’la vie réelle sous c’te roche opaque.
G : Mais du coup ils pigent vraiment que dalle en mode bébé non expulsé d’un utérus ?
S : Nan en gros y’a un trou dans c’te roche et, réflexion oblige, y’a un petit intello qui s’demande si y’a pas un monde plus réel que le leur, derrière la roche. Tu vois comment, si y’a d’la lumière qui passe par le trou, forcément y’a une source.
G : Et alors il fait quoi l’intello, il sort ou bien ?
S : Bah il va demander aux autres pommos de la grotte s’ils veulent se ramener pour voir le monde réel, et comme des ploucs, ils veulent pas parce qu’ils sont trop posés dans leur petit trou chaud et douillet.
G : En soi c’est bien s’il sont posés et confo nan ?
S: Nan parce qu’ils restent dans leur ignorance, et même s’ils sont posés tout bien et tout, ben c’est dommage, ils vont rien capter du vrai monde toute leur vie ces bouffons…
G : Wesh mais eux ils vont jamais savoir qu’ils sont pas dans la vraie téci d’sa mère, ils vont croire leur trou c’est la limite afou, donc on s’en tape de leur problème on a qu’à les laisser dans leur ignorance, non ?
S : Nan mec, quote tout bien pour illustrer : life begins at the end of your comfort zone.
G :Ha sorry j’ai pas assez de swag pourcentage pour pigey.
S : Espèce de teubé, il faut pas les laisser dans leur cave, il faut leur apprendre la réalité alternative wesh.
G : Ouais bon, j’avoue. Mais si l’intello se casse du trou, il va être masta ébloui par le soleil et genre l’eau et tout ça, puis il va avoir peur et retourner dans la caverne la queue entre les jambes, comme un poulet. Le mec il va trop flipper sa race !
S : J’allais y venir petite biche sans tête, pour que ça le fasse, faut y aller easy posey et lui montrer les trucs de la vie un par un au calme, chill.
G : Et qui ferait c’te truc hein?
S : Ben j’sais pas moi fieux, on a qu’à dire qu’un castor dentu lui montre le bois, qu’un écureuil lui montre les arbres, tous les trucs terrestres un peu tu vois ? Puis, genre un grand ours lui montre les étoiles et les planètes, après Scylla lui montrent les abysses, tout ça pendant la nuit…
G : Et après avoir dormi à la belle étoile avec Pocahontas la bonnasse, il decouvre le soleil pour la première fois, genre perte de virginité oculaire tu vas m’dire ?
S : Pour une fois, t’as pigé un truc… Respect mec, c’est soin.
G : Et les autres caverneux, ils font quoi ? Ils décident de piger ou pas ?
S : Bah notre gars, après avoir trippé 7 jours et 7 nuits, il décide d’aller partager son extase avec ses potos.
G : Ils sont mega à fond dedans je parie ?
S : Bah non, c’est toujours des pommos peureux, donc quand notre héros revient dans le trou, il tente d’expliquer les swaggitudes du dehors, mais il se fait rejetter, les autres le croient pas et le traitent de gros toxico sous LSD et à la fin ils le buttent bien sauvagement comme des bourrins et font une sale cape avec son corps.
G : Damn, c’est triste, mec. Mais dis-moi… C’est qui notre illuminé ?
S : Bah réfléchis bien.
G : Tu viens de nouveau d’me perdre mec.
S : T’es vraiment teubé… Qu’est ce que tu viens de faire ?
G : J’ai imaginé un gars en train de trip avec Pocahontas dans une forêt d’or et de lumière ?
S : Mais nan, t’as compris toute l’allegorie de la cave abruti ! Le gars… c’est toi.
FIN