Au théâtre, le mercredi, c’est « Dimanche »

Ce mercredi 20 novembre, nous sommes sortis au théâtre des Tanneurs, voir une pièce intitulée « Dimanche ». Elle met en parallèle les vies de trois reporters et d’une famille tout simplement ordinaire. Il s’agit d’une pièce muette avec seulement trois acteurs sur scène. Elle est truffée d’effets spéciaux et fait par exemple figurer un ours de taille réelle, un flamand rose et d’autres bêtes.

Tout commence par une scène ou nous découvrons les trois journalistes faisant un reportage sur la banquise. Malheureusement, la banquise se met à se briser sous leurs pieds. Seuls deux d’entre eux s’en sortent. Le décor change subitement : nous sommes dans une petite maison, une télévision traverse la pièce, dans laquelle une journaliste annonce le décès d’un reporter tombé dans l’océan arctique. Trois personnes sont sur scène, dont une tient une marionnette de vieille femme sur le bras. On comprend à de nombreux détails qu’il fait très chaud, au point que les meubles se mettent à fondre. Malgré tout, la famille continue à vaquer à ses occupations, comme si de rien n’était. Une nouvelle victime sera bientôt à déplorer…

Cela étant dit, sans en savoir davantage, vous aurez compris qu’il s’agit là de dénoncer le problème du réchauffement climatique, et le fait que, même si de plus en plus de personnes commencent à en prendre conscience, la plupart des gens continuent à vivre leur vie comme si rien ne se passait.

Nous admettons avoir été très impressionnés par les effets visuels, tels que l’illusion d’un paysage enneigé ou les poulpes valsantes. Ce sont les moments qui resteront les plus profondément gravés dans nos mémoires. Et, si certaines scènes nous ont semblé longues, voire un peu trop longues, l’objectif est cependant atteint : en sortant de la représentation, on ne peut s’empêcher de réfléchir à la conséquence de nos actes sur le climat. Et aussi, nous nous inquiétons toujours fort pour ce pauvre nounours porté disparu.

Esther Guerit / Flavien Batta / S4FR / EEB1 Uccle

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Nous sommes le soir du mercredi 20 novembre. Au théâtre des Tanneurs, l’ambiance est conviviale. Certains boivent un verre, d’autres discutent et dehors, un groupe d’élèves rit en cœur. Leur point commun ? Tous sont venus voir « Dimanche », la dernière création des compagnies théâtrales Focus et Chaliwaté. Tandis que la première est connue pour être spécialisée dans le mime, l’autre est connue pour son théâtre d’objets.

Après un moment, les spectateurs entrent dans la salle et s’installent. Sur la scène se trouve un homme étendu sur une table ornée d’objets divers et variés, nous rappelant un paysage montagneux. Les lumières s’éteignent, le public se tait et le spectacle commence. Pendant l’heure qui suit, nous assisons à l’histoire de divers personnages et animaux dans leur quotidien dystopique. Parmi eux se trouvent notamment des reporters bulgares qui, au fil de leurs voyages, meurent un à un à cause du dérèglement climatique. C’est d’ailleurs le point commun à tous les personnages : tous trouvent une fin tragique provoquée par le réchauffement climatique. Des marionnettes incarnent les animaux (ours polaire, flamant rose…) qui affrontent la destruction de leur environnement tandis qu’une famille poursuit son rituel d’un dimanche ordinaire. Malgré le manque de paroles, nous voyons que ce monde n’est pas si éloigné du nôtre. Après tout, ne sommes-nous pas aussi indifférents que ces personnages face à l’urgence climatique ?

Malheureusement, mon ressenti par rapport à la pièce a été affecté par le manque de dialogues. Les scènes où les reporters voyagent dans la voiture semblaient s’éterniser alors que ça n’aurait pas été le cas si elles avaient été animées par quelques dialogues. Un autre exemple de ce manque d’interactions serait la scène du petit-déjeuner durant laquelle la famille mange dans un silence total qui m’a semblé très long.

Malgré ce défaut, j’ai beaucoup aimé la pièce. Tous les éléments se mariaient bien et créaient une certaine harmonie sur scène. Pendant le déjeuner, le silence accentue l’effet comique et l’absurdité de la fonte des meubles sans que la famille adossée dessus ne réagisse. Un autre point positif seraient les marionnettes qui étaient également très bien réalisées, notamment celles de l’ours et de la grand-mère qui ajoutaient encore une touche d’originalité à l’ensemble.

Globalement, j’ai donc bien aimé la pièce et recommanderais d’aller la voir. Les comédiens ont réussi à aller originalité, humour et actualité en un spectacle qui étonne, fait rire et fait réfléchir.

Ida Priem – S4FRC / EEB1 Uccle

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