COVID-19 : enquête sur les inquiétudes et le ressenti des élèves

Nous sommes désormais en plein dans ce reconfinement lié au Covid-19 et, si le nombre de cas diminue en cette fin du mois de novembre, la situation a été très compliquée en Belgique, dans les hôpitaux ou au niveau économique, social et culturel. Mais qu’en est-il dans les écoles, entre cours en ligne et cours à distance ? 

En mars dernier, lors du premier confinement, on a pu identifier les principaux problèmes, et notamment le fait que toutes les écoles belges n’ont pas pu appliquer et terminer complètement leurs programmes. Selon un article du journal belge “L’écho”, 92% des écoles ont réussi à s’adapter, tandis que le reste des 8% ont dû complètement interrompre leurs cours. De plus, 15% des élèves en secondaire n’avaient même pas les dispositifs nécessaires adaptés pour pouvoir suivre les cours en ligne, même si cela a été partiellement compensé par le SEGEC, qui a encouragé les dons d’anciens ordinateurs ou le prêt de PC disponibles pour venir en aide aux écoles les plus défavorisées. 

Une jeunesse tourmentée

Entre cours à distance, peur pour la santé physique et psychologique, distractions à la maison, problèmes de connexion, inscriptions à l’université, inquiétudes diverses, etc., la jeunesse d’aujourd’hui affronte une vraie épreuve. Mais que pense-t-elle vraiment de toute cette situation ? Telle est la question que nous avons essayé de traiter en réalisant un sondage auprès d’environ 250 élèves entre 15-18 ans. 

Une première tendance : 53% des élèves ayant répondu au sondage voient et espèrent une éventuelle fermeture de cours dans les mois qui viennent, tandis que 47% supposent que les écoles resteront ouvertes. Pourtant, même si suivre les cours à distance semble être la solution plus populaire, aux yeux des votants elle est tout de même la moins appréciée. Seulement 38% des votants ont préféré travailler à la maison. “Etudier et suivre les cours à la maison, c’est plus compliqué avec les problème de connexion, les frères et sœurs qui font du bruit, le téléphone et toutes les autres distractions”, nous confie une élève de l’école européenne de Bruxelles 1.

Des inquiétudes médicales 

Mais, selon les élèves, est-il risqué d’attraper le virus à l’école ? Beaucoup d’élèves s’inquiètent, mais pas principalement pour leur santé : “Ce n’est pas vraiment pour moi que je m’inquiète mais pour ma famille ou les personnes vulnérables”, explique un élève de Bruxelles 4. Beaucoup d’étudiants sont angoissés par l’idée de passer tous les jours 8h en classe avec 30 personnes différentes, sans compter les moments à la cantine, les récréations, la cafeteria et les toilettes, etc., l’angoisse peut être élevée chez certains. C’est pour cela que, comme nous le dit une élève de Bruxelles 1, “même en respectant les règles et les gestes barrière, les risques demeurent, et le problème est qu’on n’est jamais trop sûr. Il faut vraiment que chacun ait une attitude responsable ». Effectivement ce virus est tellement imprévisible qu’il faut tout faire pour essayer de s’en protéger à 100%.

Des notes qui chutent

Le sondage nous montre aussi que beaucoup d’élèves estiment que l’apprentissage en ligne est plus lent et moins efficace : 85% des élèves ont eu difficultés à suivre les cours en ligne et donc cela a pu avoir des répercussions négatives sur leur note finale. Et ceux qui doivent entrer à l’université bientôt sont assez stressés par leurs notes et applications. 

On pourrait dire que l’isolement social a pu être bénéfique, d’une certaine manière, pour les élèves les plus introvertis ou bien sur ceux qui souffrent de phobie sociale, car le fait de rester chez soi a pu s’avérer plus sécurisant. Mais cela a également eu un impact négatif sur les élèves en général, qui ont souffert de cet isolement, car ils n’ont pas pu fréquenter leurs amis et donc avoir ce lien social indispensable, aller chez le psychologue ou bénéficier d’autres soins. Selon les statistiques du journal de la Rtbf, les symptômes de dépression ont d’ailleurs été multipliés par 3 sur les jeunes. 

Pour conclure, si l’ensemble de la société et de l’économie est victime de cette crise sanitaire, les jeunes sont loin d’être les derniers touchés. Espérons qu’ils sauront tirer le maximum de positif de cette expérience inédite et souvent traumatisante.

Gabriella Senyoni / S6IT / EEB1 Uccle

Illustrations : courrier international / Milan.ecoles.com / cerveauetpsycho.fr

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