Les S2L1FR en voyage : des activités du présent dans un château du passé

Du 7 au 11 avril 2025, les élèves français de S2 de deux classes (S2FRC et S2FRF) sont partis pour un séjour de 5 jours en Picardie, au Chateau de Broutel. Le voyage s’est effectué en bus où les deux classes ont été réunies pour assurer un mélange entre les élèves et la formation de nouvelles amitiés. Suivant le même principe, les chambres ont été composées d’élèves des deux classes – même si les personnes souhaitant être ensemble ont pu l’être.
Le trajet d’aller a passé au milieu de nombreux champs où l’on pouvait apercevoir de petits villages, assez isolés. Les élèves ont eu l’occasion de s’arrêter sur une très belle plage pour manger leur repas de midi et s’amuser sous la supervision des professeurs. La météo était très clémente, avec un beau ciel bleu et un soleil éclatant pour de grandes parties des journées du séjour en général. Une élève a parlé de ce trajet très positivement, avec des commentaires tels que : “J’ai beaucoup aimé ce voyage, il nous a donné l’occasion de nous amuser avec nos amis avec un paysage magnifique.”
Le château

Le château où ont séjourné les élèves – et les professeurs – est un très bel édifice médiéval de presque un siècle. « L’écurie » (nommé comme cela en raison des chevaux qui y étaient réunis il y a presque un siècle), endroit où les classes et les superviseurs ont mangé, arborait de belles tapisseries à l’apparence très ancienne, pour la plupart de caractère chevaleresque. On pouvait aussi y trouver des écus de chevaliers, par exemple sur des boucliers accrochés au mur. En général, l’endroit avait une beauté historique et très intéressante.
Les chambres étaient sur un étage réhaussé par rapport au sol dont le toit était supporté par de poutres en bois, pas trop travaillées donc irrégulières, ce qui donnait un aspect naturel à tout l’endroit. Les chambres étaient à code – les élèves avaient reçu des cartes avec la combinaison de leur chambre et celle de la porte pour tout le bâtiment au début du séjour. Les chambres comportaient huit lits, une salle de bain – avec soit une douche, soit une baignoire – et une toilette. Les organisateurs ont distribué des coussins, les housses et des draps le premier jour.
Le premier jour : l’installation
Le premier jour, après s’être installés et avoir mangé, les élèves sont descendus pour recevoir toutes les informations par rapport à leur séjour au château. Les instructeurs ne parlaient pas tous français, mais même ceux et celles qui communiquaient en anglais se sont montrés gentils et compréhensifs. Même si les téléphones portables n’étaient pas autorisés, de nombreux élèves avaient des MP3 et ont pu écouter leur musique sans devoir recourir à un écran ou à une connexion Wi-Fi, ce qui leur a permis de profiter de leur séjour de manière plus complète.
Le deuxième jour : apprentissage de la survie

Le deuxième jour était concentré autour de la survie dans un endroit inconnu. Les élèves ont appris à construire un abri en forêt à partir d’une bâche, de cordes et de matériaux trouvés dans les bois, comme des bâtons ou des troncs d’arbres qu’ils ont exploités de la meilleure manière possible, tout en respectant la nature. Les instructeurs ont testé les abris sur des critères comme la résistance aux pluies et aux vents forts, phénomènes courants dans les forêts et autres lieux sauvages.
Mais un abri ne sert à rien si on ne sait quoi faire dans une situation où l’on se trouve perdus. Alors, les instructeurs nous ont expliqué ce qu’il faut toujours apporter dans son sac à dos lorsqu’on s’aventure dans un endroit qu’on ne connaît pas : un briquet, une boussole, un couteau suisse, de l’eau, de la nourriture, une lampe torche, un GPS, son téléphone, une carte du lieu choisi, un kit de premier secours, etc. Une élève a commenté : “J’ai trouvé cette activité très intéressante, elle nous a permis d’apprendre ce quoi faire dans une situation d’urgence où on est perdus.”
Survie : les règles à respecter

Mais comment utiliser tout ce matériel, si on perd vraiment sa route ? Eh bien, la première chose à faire est de garder une attitude positive. Si on commence à stresser ou à paniquer, retrouver la bonne route et se sauver devient beaucoup plus difficile. Le secret est de rester calme et de penser rationnellement. Une fois que cela est fait, on peut passer à la deuxième priorité : la santé de tous. Si un membre de notre équipe ou nous-mêmes sommes blessés, la chose la plus importante et de remettre tout le monde sur ses pieds pour pouvoir se sauver. Ensuite, il faut trouver un refuge ; les températures extrêmes ne sont pas rares dans des endroits isolés, et personne n’aime l’hypothermie ou les engelures en cas de froid, par exemple. Et pour cela, le feu est la priorité : c’est un outil très utile, permettant de se réchauffer, d’avoir de la lumière, d’éloigner les animaux sauvages et potentiellement dangereux, de cuire la viande et le poisson, mais aussi de se sentir chez soi, car le moral des troupes et très important dans une situation du genre. Cependant, le feu rassure mais n’est pas la maison ; c’est pour cela que l’appel à l’aide est la chose suivante à faire, par exemple avec son téléphone, mais aussi avec des signaux comme un feu, des drapeaux improvisés ou des codes morses transmis par lumière ou pas son (le code morse pour SOS est court court court, long long long, court court court). Ensuite, l’eau, évidemment (la déshydratation est plus grave qu’elle ne semble) ; et enfin, la nourriture.
Eh oui, car nous avons aussi appris la règle de trois : un être humain normal peut survivre 3 minutes sans dioxygène, 3 heures sans abri dans des températures extrêmes, 3 jours sans eau et 3 semaines sans nourriture. La nourriture est donc la dernière chose à chercher si l’on se perd.
La fabrication d’un feu et de la confiance

L’animatrice nous a ensuite montré comment fabriquer un feu, ce qui est la quatrième priorité : elle l’a réalisé à partir de bois et de petits tiges ramassées par terre, d’un tampon, d’un silex et de vaseline. Elle a mis une petite pile de tiges et de feuilles sèches et inflammables et y a placé le tampon enduit dans la Vaseline, avant de recouvrir le tout avec des branches plus épaisses, en prenant soin de laisser un espace pour pouvoir allumer le tampon. Ensuite, elle a pris le silex et, après de nombreuses répétitions, elle a réussi à allumer le feu. Nous avons aussi eu l’occasion d’essayer nous-mêmes en ramassant du bois dans la forêt et en utilisant le silex, faisant bien attention car le feu n’est pas un jouet mais un outil dangereux.
L’activité suivante se basait sur la confiance : nous nous sommes divisés en binômes et un des deux s’est couvert les yeux avec un masque, tandis que son ami le tenait par les épaules et le guidait vers un parcours à obstacles composé de pneus, d’échelles, de tunnels, etc. Celui qui avait les yeux bandés devait suivre les indications de son ami, qui ne pouvait pas entrer dans la piste et qui ne pouvait le guider que par la voix.
Sports et jeux

Ensuite, nous avons fait une activité sportive : l’aéroball. On s’est divisés en quatre équipes et les animateurs nous ont guidés vers de grands trampolines divisés en quatre sections, avec un panier dans chaque section. Des balles en mousse ont été distribuées et deux personnes de chaque équipe sont entrées, une par section. Le but, comme vous pouvez l’imaginer, était de mettre la balle dans le panier adverse ; mais les murs qui séparaient les sections étaient assez hauts, il fallait donc sauter sur les trampolines et lancer la balle tout en étant dans les airs. La plupart des élèves ont apprécié cette activité, en disant : “C’était chouette, on a fait du sport et on s’est amusés en même temps.”
Le soir du deuxième jour, les animateurs ont organisé pour nous un petit quiz. Nous nous sommes divisés en équipes et nous avons répondu sur une feuille à des questions posées par les instructeurs, avant de rendre toutes les feuilles pour être notés. Ils nous ont aussi fait un quiz musical, en jouant le début des chansons qu’il fallait qu’on devine. Et après, ils nous ont aussi joué un peu de chansons qu’on a choisi !
Une activité nautique : le catamaran, le canoé et le paddle

Le troisième jour, on est allés en bus jusqu’à un lac où était situé un club de voile et de sports nautiques en général. Les organisateurs se sont présentés et nous ont expliqué les règles de base ; ensuite, nos professeurs nous ont divisés en deux groupes. Mon groupe a d’abord fait du catamaran par trois, une en charge de la voile, une de la barre (pour naviguer) et une du foc (la petite voile à l’avant du bateau). Le but était de faire des allers-retours entre deux bouées, en réglant la vitesse et la direction et en essayant de ne pas chavirer. On pouvait tirer et relâcher une corde pour régler la voile, et la même chose pour le foc ; pour naviguer, on tirait ou on poussait la barre à l’arrière du bateau.
On a aussi fait du canoé : c’était par deux. Celui de derrière dirigeait les mouvements des pagaies et celui de devant donnait le rythme. Vu que les bords du canoé étaient assez bas, beaucoup d’eau entrait et nous trempait les pieds. Personne de mon groupe n’a chaviré, mais il était compliqué de monter ou descendre du bateau en raison du manque d’équilibre de ce dernier. Par exemple, une personne de mon groupe est tombée à l’eau en essayant de remonter sur son embarcation.

Enfin, on a fait du paddle. Personnellement, j’ai trouvé que c’était le plus compliqué, car ça demandait beaucoup de force dans les bras (que je n’ai pas). Le but était de rester debout sur une planche, en ramant de chaque côté. Vu qu’on était debout, c’était beaucoup plus simple de tomber : en effet, deux personnes sont tombées à l’eau à plusieurs reprises. On devait faire de nombreux allers-retours entre deux points ; on a aussi fait une course à la fin. Ensuite, on a rangé tout le matériel et on est allés manger.
On a fait une disco le soir, avec des boissons, de la musique et des jeux. On a joué à la chaise musicale, avec de la musique choisie par les élèves. Il y avait des lumières colorées, et en somme l’ambiance était assez bonne pour un château. Une élève a remarqué : “J’ai aimé la disco, mais certaines personnes ont fait un peu trop de bruit.”
Jeux d’équipe

Le quatrième jour, on a commencé avec un parcours où il fallait surmonter plusieurs obstacles de type acrobranche, avec des amis qui nous aidaient et nous supportaient. Les obstacles comportaient un fil de funambule, des ponts qui bougeaient, une tyrolienne, des pneus suspendus à des fils, des pneus enfoncés dans la terre, une poutre en bois qui bougeait, deux fils de funambule (un pour chaque pied), un filet d’escalade, etc. Avant ça, on a effectué des exercices pour faire confiance à nos amis en cas de chute. Les personnes de devant avaient les yeux fermés et celles de derrière devaient les rattraper quand elles tombaient, et puis on échangeait de paire et de partenaire.
On a effectué des exercices avec la corde à sauter, en essayant de passer en dessous sans la toucher, d’abord seuls et puis par groupes de deux ou de trois. Ensuite, on est allés dans la forêt pour faire des mini-parcours où le travail d’équipe était fondamental. Le premier était un jeu avec trois plots : 5 pneus numérotés étaient placés de 5 à 1 (en partant du bas) sur le dernier plot. Le but était de les mettre dans le même ordre sur le premier plot, mais on ne pouvait en bouger qu’un à la fois et on ne pouvait mettre de nombre plus grand sur un plus petit. Ensuite, on a fait un jeu où quatre cordes étaient unies au centre avec un crochet. Il y avait une petite fusée en bois par terre, et le but était de soulever la fusée avec le crochet en tirant ou en relâchant les cordes. C’était très compliqué et ça demandait énormément de travail d’équipe. Enfin, on a fait un jeu où toute l’équipe devait se mettre debout sur une barre et essayer de se ranger dans différents ordres (date de naissance, prénom, couleur de cheveux) sans que personne ne tombe.
S’orienter

On a fait une course d’orientation : l’organisatrice nous a donné une carte et une fiche avec les règles et des lettres dans des cases. Elle nous a d’abord fait repérer des choses sur la carte et nous a ensuite expliqué les règles du jeu : trouver différentes lettres sur la carte, aller à l’endroit et utiliser la perforatrice là-bas pour faire un trou sur notre feuille dans la case avec la lettre correspondante. Cependant, le groupe devait toujours rester ensemble pour pouvoir gagner des points.
Enfin, on a mis des casques et on est rentrés dans la forêt, où on a fait un parcours à obstacles. Les obstacles comportaient une piste de pneus où marcher, des poutres en bois à escalader, des pneus très proches où passer à travers (je ne l’ai pas fait, je suis claustrophobe), un tunnel (même chose), un filet et un mur à escalader. D’abord, on l’a fait une fois chacun ; puis on a fait deux équipes (filles et garçons) et on a commencé un jeu. Les règles étaient que les garçons commenceraient d’un côté du parcours et les filles de l’autre, et une personne partirait de chaque équipe au son du sifflet. La personne ferait le plus d’obstacles possibles jusqu’à ce qu’elle rencontre la personne de l’autre équipe ; alors, ils font un pierre-papier-ciseaux. Le gagnant continue sur sa route, et le perdant lance un cri à son équipe pour que la prochaine personne parte. Cela se répète jusqu’à ce qu’une des deux personnes arrive à la fin du parcours, gagnant un point pour son équipe. Une élève a beaucoup aimé cette activité : “C’était cool, et en plus mon équipe a gagné ! J’aime beaucoup les jeux de parcours en équipe.”
La fin…

Comme dernière activité, on a fait une chasse au trésor, divisée en 2 parties. La première partie : on s’est divisés en plusieurs équipes et on a reçu une carte du château et une feuille avec différentes photos. Le but était de trouver toutes les photos sur la carte et de marquer leur emplacement sur la carte. Mon équipe est arrivée deuxième, mais la première s’est trompée sur une image. Deuxième partie : on a gardé les mêmes équipes, mais on nous a donné des noms comme macarons, crème brulée, crêpe, croissant et pain au chocolat. On a reçu un indice nous indiquant un lieu. En ce lieu, on a trouvé un autre indice et un mot qu’on a écrit sur notre papier. Et ainsi de suite, jusqu’à avoir fini tous les indices. Ensuite, on devait former une phrase relative à notre nom d’équipe avec les mots reçus.
Le dernier jour, on a tout rangé pour l’inspection, on a même porté nos valises au bus. Ensuite, on est allés au petit-déjeuner. A la fin, les organisateurs nous ont remerciés et nous ont annoncé les prix pour les meilleures chambres. La chambre 25 est arrivée première, avec un score parfait tous les jours, et elles ont pris une photo qui sera accrochée dans la cantine du château.
Olivia Parolin / S2FRC / EEB1 Uccle