Préparation vers l’inconnu avec Mme Sarah Baatout : de la base Antarctica à la planète Mars
Madame Sarah BAATOUT, membre du haut conseil scientifique de la société nucléaire européenne et directrice adjointe de l’institut des applications médicales nucléaires de Mol (Belgique), a animé une conférence sur le thème suivant « Préparer une mission humaine sur Mars en vivant dans l’Antarctique » devant un public d’élèves de S4 et S6, à l’école européenne de Karlsruhe. Elle avait été invitée par les scientifiques du JRC (Joint Research Center) de Karlsruhe.
Qui est Mme Sarah Baatout ?
Mme Sarah BAATOUT est une scientifique spécialisée en biologie ; elle dirige l’unité de radiobiologie de centre de recherche nucléaire belge à Mol. Son équipe et elle évaluent les risques des rayonnements ionisants sur la santé de l’homme. Elle collabore avec la Commission européenne, l’agence spatiale européenne, des universités, des hôpitaux et des centres de recherches. Mme BAATOUT est professeure invitée en radioprotection, radiobiologie et biologie spatiale de trois universités belges (Gand, Namur, Louvain). Elle a reçu le prix BeSpace de la personnalité de l’année et a été reconnue par « Femmes d’Aujourd’hui » comme l’une des 85 femmes qui font avancer la Belgique. Elle a fait des expériences sur Mars et elle est notamment allée en Antarctique dans les stations de recherches pendant plusieurs mois. À l’école européenne de Karlsruhe, elle nous a raconté ses aventures et nous a expliqué en quoi son travail consistait.
Mila KAUFMANN, Ilona GALY / S4Fr / EE Karlsruhe
Une conférence sur un quotidien de l’extrême
Durant cette heure, madame BAATOUT a évoqué plusieurs sujets intéressants, notamment la vie en Antarctique. En Antarctique, il y a 3 mois d’été où il fait jour 24 h sur 24 avec une température moyenne autour des 2°C. L’hiver de l’Antarctique dure 9 mois durant lesquels la température peut chuter de 40°C à 90°C, en hiver il est souvent interdit de sortir car les températures peuvent atteindre des limites extrêmes.
Mme Sarah BAATOUT nous a ensuite parlé de la similarité entre l’espace et l’Antarctique. En effet, ces deux endroits ont beaucoup d’effets communs sur les organismes vivants. Le système immunitaire, par exemple, s’affaiblit au cours de ces deux voyages avant de s’adapter à son nouvel environnement. Mme BAATOUT, nous a informés que le sang devenait plus épais et que cela peut donc causer des problèmes au niveau de la circulation sanguine. Vu que le corps s’est habitué à un nouvel environnement aseptisé, quand il sera enfin de retour sur Terre, l’individu va probablement avoir de nouvelles allergies qui pourront malheureusement influencer sa vie quotidienne. Les personnes visitant l’espace sollicitent moins leurs muscles que des personnes sur Terre, car à cause de l’apesanteur, les humains flottent. Cela va entraîner des conséquences au niveau des muscles, ils vont se rétrécir, cela peut nous faire perdre l’usage de certains membres. Pour éviter cela, les astronautes vont pratiquer chaque jour 2 heures de sport pour rester dans de bonnes conditions. Non seulement, la santé physique est mise en danger mais aussi la santé mentale. L’humain, habitué à une vie sur Terre, entouré de nature et de personnes, se retrouve soudain enfermé dans un petit espace, ce qui peut effectivement causer des dommages à la santé mentale. Pour finir, Mme BAATOUT nous a renseignés sur la vie sur Mars : nous avons appris qu’en l’an 2026, nous aurons enfin réussi à visiter cette planète encore étrangère aux humains.
Delage NOUMIE TAMAC, Sarah EL GHORCH / S4Fr / EE Karlsruhe
Les questions posées par le public
Comment ça se passe pour le système immunitaire, quand on revient sur terre, redevient-il normal ?
Mme BAATOUT : Il redevient normal
Que faisiez-vous pour vous amuser ?
On jouait à des jeux de société et j’aimais bien patiner. Et on pouvait aussi se balader, mais il y avait un risque que l’on tombe dans des crevasses
Est-ce qu’on peut boire de l’alcool ou fumer dans l’Antarctique ?
Je me souviens qu’on avait de la bière là-bas mais puisqu’on devait vérifier si les autres allaient bien ; il fallait être vigilant. Ce qui était important pour le corps et l’esprit, c’était la nourriture. Le cuisinier joue un rôle fondamental dans une expédition telle que celle-ci.
Comment faites-vous pour vivre sans internet ?
On avait des heures limitées d’usage d’internet, on n’était pas totalement sans internet.
Est-ce que vous deviez rester en quarantaine avant d’y aller ?
Non, mais on devait faire plein de test pour être sûr qu’on ne soit pas malade avant d’aller en Antarctique.
Minas KOUZELIS et Noam KERROUM / S4Fr / EE Karlsruhe
Les impressions du public
Grâce à cette conférence, nous sommes ressortis beaucoup plus informés à propos de ce sujet.
Certaines personnes étaient intéressées et curieuses et ont posé des questions pour découvrir plus. Quand elle a demandé s’il y avait des personnes volontaires pour une telle mission, des élèves ont levé la main : ces personnes étaient fascinées par l’espace et l’Antarctique.
Wanda KUZTNER / S4Fr / EE Karlsruhe