MUNUCCLE 2019 : les à-côtés des débats

Le MUNUCCLE 2019 a eu lieu au centre Albert Borschette à Bruxelles le 4, 5 et 6 octobre. Il a réuni environ 250 élèves de très nombreux établissements de France, d’Espagne, de Belgique, des Pays-Bas et d’Angleterre. Les élèves ont joué le rôle de présidents ou de délégués de différents comités (conseil de sécurité, conférence des partis, etc.), de journalistes ou de coordonnateurs logistiques. L’objectif principal était de recréer, en conditions réelles, le déroulement des débats aux Nations-Unies. Voici plusieurs témoignages d’acteurs de cet événement majeur. 

Rédactrices en chef : Jasmine Charlton et Alexandra Donnelly

Interviewer les délégués : mission délicate

Par Pearl Lock, École Européenne MOL

Ordinateurs portables, costumes, talons et cravates étaient omniprésents lorsque je suis entrée dans le centre de conférence Albert Borschette. La fameuse journée du 5 octobre était enfin arrivée, le Munuccle pouvait officiellement commencer. Je regardais autour de moi, essayant d’identifier les expressions présentes sur le visage des délégué.e.s. S’il y avait de la peur ou de l’anxiété́, c’était vraiment bien caché. Je pouvais distinguer l’aura de confiance dégagée par chaque délégué.e à chaque pas qu’il/elle faisait. Je me suis demandé comment trouver le courage de m’approcher de ces gens : en tant que journaliste, c’était mon travail de briser les barrières de confiance et de découvrir qui étaient les personnes cachées derrière la personnalité́ d’un.e délégué.e.

J’ai passé la journée à la commission des mers et des océans, où j’ai pu interviewer deux délégués. J’ai d’abord contacté Alora Brown, une élève en classe 6 de l’European School of Mol, qui représentait la délégation espagnole. Peut-être que ma décision d’interviewer a été influencée par le fait que je la connaissais déjà, mais j’ai quand même été́ agréablement surprise par ses réponses, car elles étaient remplies de passion et d’enthousiasme.

« Comment se déroule cette expérience jusqu’à présent ? » a été la première question que je lui ai posée, et un sourire a envahi son visage. « C’est définitivement une expérience différente. C’est la première fois que je participe à MUN ou à tout type de débat, mais jusqu’à présent, c’est très intéressant et le sujet à traiter nous concerne tous : les changements environnementaux et le problème de l’immigration sont très actuels, alors je suis heureuse que la discussion ait lieu et que c’est un honneur d’y être impliquée. » Je lui ai souri en évitant le contact visuel et en essayant de maintenir le comportement approprié attendu de moi. « Quel type de préparation avez-vous subi, en termes de lobbying et d’écriture de résolutions ? » Nous nous sentons maintenant toutes les deux très à l’aise, assises sur des chaises avec des tasses d’eau à la main. « Eh bien, mon ecole a commencé́ à se préparer il y a environ un mois. Nous avons simulé des débats et c’est ainsi que j’ai été́ choisi pour participer à MUNUCCLE. J’ai écrit ma résolution il y a quelques jours, après une recherche approfondie. En ce qui concerne le lobbying, il me reste à le faire, mais j’ai trouvé́ des alliés. » Avant que je puisse passer à la question suivante, son attention avait déjà̀ été́ volée par un allié potentiel…

Ensuite, j’ai interviewé Luis Maurin de EEB3, un élève de 6e année représentant la République dominicaine. « Parle-moi de ta préparation » ai-je demandé pleine d’espoir. « J’ai été́ invité à participer au munuccle et j’étais heureux d’être nommé à ce comité́, car c’est en anglais, qui est ma langue la plus forte. Mais j’ai fait toutes mes recherches en espagnol car c’était le moyen le plus simple pour moi de me préparer en tant que délégué́ de la République dominicaine. » Je lui ai ensuite demandé combien de langues il pouvait parler, ce à quoi il a répondu cinq : impressionnant !

Alora et Luis sont deux des nombreux étudiants talentueux venus de toute l’Europe et qui ont assisté à MUNUCCLE cette année. Je suis ravi d’avoir rencontré certains d’entre eux individuellement.

MUNUCCLE vu par un des professeurs

Par Marie Quilichini, Lycée Français Madrid

Témoignage de Mme Thomas

“ Il y a une énergie incroyable de la part de nos équipes qui à la fois ont travaillé́ en amont et qui se donnent à fond sur trois jours et je vois que les participants ont du plaisir et que notre état-major a du plaisir aussi… je ne pouvais pas espérer mieux ! ”

“ On peut toujours s’améliorer… même au niveau de l’organisation, et on a eu plusieurs imprévus qu’on aurait peut-être pu anticiper. Par exemple, un midi, il nous a manqué́ des sandwichs et le dessert était un peu chaotique. Il nous aurait juste suffi de prévoir une marge ou de réfléchir à une autre organisation. ”

“ Je pense que si on a envie d’être un peu acteur, de proposer, d’innover, c’est la bonne occasion de faire un MUN. Parce que nos délégués jouent un rôle, et comme tout acteur qui travaille son personnage, ils apprennent leur texte et se mettent dans la peau de quelqu’un d’autre. C’est donc vraiment l’occasion, si on est un peu joueur, de s’amuser et de se découvrir. ”  

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