Le MUNUCCLE 2024, ou l’art de se renouveler !
Qu’est-ce que le MUNUCCLE ?
En bref, le MUNUCCLE est une modélisation des Nations unies, tel un jeu de rôle à grande échelle. On y retrouve plusieurs comités, comme le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social (ECOSOC) ou encore l’Organisation internationale du travail (OIT). Deux président.e.s animent les débats auxquels participent entre 25 et 40 délégué.e.s. Chacun des neuf comités a évidemment son importance et ses particularités. Le tout est, véritablement, ni plus ni moins qu’un jeu : on joue le personnage qui nous est attribué et qu’on est censé incarner tout au long de l’évènement, c’est-à-dire que pour les délégués par exemple, il s’agira de représenter un pays dans un comité, et débattre pour parvenir à rédiger collectivement une résolution qui, tout à la fin, sera soumise à l’Assemblée générale.
C’est une grande machine bien huilée car elle pousse tant à l’engagement qu’il ne reste toujours que les plus sérieux et les plus actifs, ce qui fait du MUNUCCLE un évènement, certes fictifs, où les rôles sont « joués », mais néanmoins très enrichissant et très prenant pour ceux qui y participent. Il apporte beaucoup ne serait-ce qu’en culture et en maturité. Voilà pourquoi il suscite tant d’intérêt.
A propos du thème transversal du MUNUCCLE 2024
Son thème est, pour la modélisation à venir, assez particulier par rapport aux précédents puisqu’il s’agit d’entrer dans un monde dystopique. Les comités sont projetés en 2030 et doivent se soucier de problématiques imaginées et de prévisions supposées. « 2030 : quelles actions mener dans notre monde dystopique ? » sont les quelques mots qui, d’ici septembre, feront bouillonner le cerveau des participants. Et le thème de cette année est non seulement hors-du commun (du jamais vu depuis la création du MUNUCCLE à la suite des 60 ans d’EEB1 en 2018), mais n’est pas la seule particularité de la modélisation de 2024 : on le retrouve avec un nouveau comité, présenter un peu plus bas : la Cour internationale de justice climatique. Et ce n’est pas tout, car cette année, l’identité du MUNUCCLE sur les réseaux sera repeinte et redessinée pour proposer de meilleures publications qui se voudront plus attractives. Cette année sera donc une année un peu particulière pour le MUNUCCLE déjà pour son thème assez original, ensuite pour son nouveau comité, puis pour son identité en pleine évolution, sans oublier les postes et les participants qui seront, comme à chaque fois, renouvelés, ce qui évidemment aura un fort impact.
Quels sont les comités et leur thème ainsi que leurs présidents ?
Le MUNUCCLE est constitué donc de plusieurs comités qui ont chacun à leur tête deux président.e.s avec une problématique spécifique au comité.
Commençons par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avec pour présidentes Léontine GUICHARD et Léa GUICHARD (qui n’ont aucun lien de parenté !). Leur problématique de cette année est la suivante : « Objectifs du développement durable : quel nouvel élan mondial pour 2045 ? ». En complément donc de cette problématique, voici quelques détails : les Objectifs de développement durable de 2015 ont été partiellement atteints en 2030. Pour 2045, devons-nous choisir entre ambition et pragmatisme, bien-être de l’humanité et intérêts individuels ? Faut-il repenser notre conception du « développement » pour un monde plus durable et équitable ?
On retrouve également l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dirigée par Carlotta TRAMONTIN et Pola SWIEBODA, dont la problématique est la suivante : « Bioéthique, transhumanisme, vaccinations, vers un New Deal de la santé mondiale ? ». Ainsi, on peut se demander si l’augmentation technologique et l’Intelligence artificielle (IA) sont une promesse de progrès et d’importantes avancées dans le domaine de la santé, ou une menace pour notre humanité d’un point de vue moral ? Alors que les législations nationales échouent à empêcher les manipulations génétiques, la communauté internationale doit-elle imposer des garde-fous ?
L’Organisation internationale du travail (OIT) sera aussi de la partie avec Larisa VELIKONJA et Jonah REYNOLDS à sa tête, et dont le thème est le suivant : « Former aux / exercer les métiers de 2030 ». Dans un monde où l’IA et la numérisation vont radicalement modifier les compétences nécessaires pour exercer les métiers du futur, le télétravail dominera-t-il ? Les profs seront-ils obsolètes ? Ces changements apporteront-ils bien-être ou perte de sens ?
Le Haut-Commissariat aux Ressources, sous la présidence d’Anastasia TALEBZADEH et Léopold NOËL, a pour problématique : « Des hauts fonds à la lune, y a-t-il des limites à l’exploitation des ressources ? ». Depuis des siècles en effet, les humains surexploitent la Terre sans considérer les dangers pour le futur. Certaines ressources s’épuisent déjà. Comment gérer les ressources restantes et produire de l’énergie efficacement ? La Terre peut-elle se remettre des dégâts passés ?
On retrouve aussi le Conseil économique et social (ECOSOC) avec pour sujet : « Vers un cloisonnement du monde », et qui est présidé par Sofia VARNAV et David SCHREIBER. Les sociétés se referment, érigeant des murs et des barrières douanières, freinant les échanges et faisant des migrants les bouc-émissaires de tous nos maux. La Chine est en crise, et le protectionnisme domine. La démondialisation et l’intégration régionale en Afrique peuvent-elles préserver la planète et favoriser un modèle économique plus équitable ?
La Conférence des parties (COP) sera cette année sous la présidence de Domitilla SAVOIA et de Lilo Le SAUX-LOUDES, et le sujet en est : « 2030 : Vivre avec +2°C ». Le changement climatique, avec +2°C, provoque montée des eaux, désertification et phénomènes extrêmes. Certains renoncent, d’autres espèrent. Peut-on inverser la tendance et assurer un avenir moins apocalyptique qu’il n’y paraît, ou faut-il simplement chercher à s’adapter au mieux ?
La présidence du Conseil de sécurité sera assurée cette année par Chiara CERTIER-MARTHINET et Pierre SPEIGHT. Son sujet : « 2030 : La guerre des mondes ». À quoi ressembleront les guerres de demain ? La géopolitique et les rapports de force évolueront, tout comme la manière de faire la guerre. Quel rôle jouera le numérique ? Les armes seront-elles dominées par l’IA ? La menace nucléaire persistera-t-elle ? Et quid des principaux foyers de conflits, de l’Ukraine au détroit de Taïwan en passant par le Proche-Orient ?
Pour sa part, le Conseil de sécurité historique, qui a pour thème « Look Ahead ! En 2024, arrêter la catastrophe à temps ! » aura à sa tête Maria POPA et Nora HARRATI. Avec le CSH, on se situe toujours dans le passé. Par exemple, pour le MUNUCCLE 2019, on avait revécu la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran, en 1979. Cette fois-ci, le passé de 2030 est donc… 2024 ! En connaissant notre présent (2030), donc le futur de 2024, quels sont les choix qu’on aurait dû faire pour éviter cet avenir par trop catastrophique ?
Enfin, voici la grande nouveauté du MUNUCCLE 2024 : la création de la Cour internationale de justice climatique, une institution qui n’existe même pas encore aujourd’hui, en 2024 ! Cette nouvelle instance sera donc chargée de juger les responsables, y compris étatiques, de ce qu’on appelle les « bombes climatiques ». Cette cour de justice sera donc présidée par trois juges, Madeleine BOSC, Mina KONAKTCHIEV et Alice NOHEJL, mais composé par des avocat.e.s et non des délégué.e.s. Pour sa première année, elle traitera le sujet : « Actions contre les responsables des bombes climatiques ». Des États, des régions, des ONG poursuivent devant la Cour de justice climatique des Nations unies les acteurs responsables (États, entreprises multinationales, organisations financières…) des 500 bombes climatiques qui compromettent les chances pour l’humanité de lutter contre le dérèglement climatique.
Le site du MUNUCCLE
Le MUNUCCLE possède un site qui permet d’apporter des informations essentielles pour les participants : https://munuccle.eu.
Il a aussi à la disposition de tous un compte Instagram régulièrement mis à jour : https://www.instagram.com/munuccle.
Enfin, il publie à chaque modélisation une certaine quantité d’articles dans EURSC MAG, le magazine des écoles européennes piloté depuis EEB1.
Antonin Ritzenthaler / S6FRC / EEB1 Uccle