Projet Zambie 2024 – Un manuel de géographie qui prend vie

En mars dernier, une trentaine d’élèves de S5 et de S6 a embarqué pour un voyage qui allait changer leur vie. Avec deux professeurs accompagnants, Mme Agnès THOMAS et Mme Marla CANDON, nous avons traversé l’Afrique : Éthiopie, Botswana, Namibie, Zimbabwe… pour atteindre la Zambie, un pays riche en culture est très captivant par sa situation socio-économique. En visitant la province de l’Ouest, nous avons vu notre manuel de géographie prendre vie devant nos yeux, rendant ce périple encore plus enrichissant.

Un pays en voie de développement

Tout d’abord, quand on arrive sur le territoire Zambien, il est flagrant que nombreux sont ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (2.15 USD par jour). Un bon exemple est la “nuts lady”, une dame qui a perdu sa jambe et qui fait de l’huile de noix pour soutenir sa famille que nous avons visitée au début de notre voyage. La survie de ses proches dépend entièrement de cette petite entreprise familiale. Leurs conditions de vie sont loin de celles auxquelles nous sommes habitués, tout de même, cela n’enlève pas à leur hospitalité et bienveillance quand nous les avons rencontrés. Un autre exemple de cette pauvreté commune sont les cliniques médicales. Nous avons pu découvrir celle du village de Sioma. Les infirmières nous ont témoigné qu’il leur manque souvent du matériel et des médecins spécialisés. Malgré cela, les conditions sanitaires sont respectées le plus possible, preuve d’un travail exorbitant de la part des employées de la clinique, et d’un travail de prévention remarquable. En effet, de nombreux posters avec des avertissements et consignes pour éviter le SIDA, la malaria et autres maladies dangereuses recouvrent les murs.

Nous avons aussi observé le développement de la Zambie au niveau de la communication intérieure et internationale du pays. Il est vrai que de nombreuses routes sont en cours de construction. En effet, durant nos longs voyages en jeep, la qualité des chemins était un facteur majeur sur le temps de trajet. Nous étions très contents d’entendre que de nombreuses routes s’étaient améliorées au fil du temps et que des ponts avaient été construits pour faciliter les déplacements, rendant le commerce et les échanges plus efficaces.  De plus, entre les villes et villages, la majorité des voyages des Zambiens se fait à pied ou à vélo. Les aires commerciales sont jonchées de cabines téléphoniques et une grande quantité de téléphones prépayés est vendue. Malgré ces moyens de communication, si vous rencontrez un problème en chemin, c’est surtout sur l’entraide que se base la résolution des problèmes. En effet, un soir, une de nos jeeps avait un problème de moteur ; pour contrer cette complication, notre guide, Joe, a fait appel à des familles qui habitaient au bord de la route pour nous aider.

Côté transports internationaux, l’aéroport que nous avons emprunté, le Victoria Falls Airport, situé au Zimbabwe mais proche de la frontière avec la Zambie, n’effectuait qu’une dizaine d’envols par jour, la majorité aillant comme destination l’aéroport de Johannesburg, en Afrique du Sud, ou celui d’Addis Abeba, en Ethiopie. Cela témoigne de pays en cours de développement, connectés au niveau international.

Une économie basée sur l’agriculture

Après seulement quelques jours en Zambie, nous avons vite compris que l’économie du pays se base en grande partie sur le secteur primaire, majoritairement sur l’agriculture de subsistance. En effet, toutes les écoles que nous avons visitées, que ce soit la Sioma highschool, l’école de Sankandi, de Nakabunze ou autres, ont la majorité de leur budget qui provient de la culture des plants nutritifs (cacahouètes entres autres) qui sont ensuite vendus ou consommés par les élèves durant leur repas. C’est un exemple splendide d’agriculture extensive, qu’elle soit commerciale ou de subsistance. Cette année il n’y a pas eu de saison des pluies, ce qui menace grandement la survie des plants et des habitants. C’est une preuve du réchauffement climatique. Ce sont les pays d’Afrique qui souffrent en premier or, ils n’ont pas besoin de ce genre de complications. L’eau se fait rare dans plusieurs régions. Les nappes phréatiques sont utilisées comme source d’eau mais ne vont pas durer pour toujours si la pluie ne revient pas.

Influence d’autres nations

Durant notre séjour, nous avons aussi remarqué une influence colossale d’autres États sur celui de la Zambie. En effet, la majorité des nouvelles routes construites ont été sponsorisées par la Chine. Cela peut être vu dans la dette publique de ce pays Africain. Celui-ci accumule une dette de plus de 12 milliards de dollars américains (soit 80% de son PIB), dont un quart est dû à la Chine. De plus, dans l’école de Nakabunze, les murs étaient recouverts de drapeaux suisses, puisque cette dernière a contribué à la construction de bâtiments. Nous pouvons donc voir que la Zambie reçoit beaucoup d’aide au niveau international pour l’aider à se développer, notamment pour l’éducation.

Vous pouvez donc comprendre que ce voyage a été riche en découvertes. On a tous pu observer un nouveau pays sous tous ses aspects et facettes, toutes aussi fascinantes les unes que les autres. Je vous recommande cette expérience de tout mon cœur, si vous avez l’occasion de vous inscrire, foncez !

Voici une petite vidéo de Niccolò PANELLA (S5 FRD) qui retrace notre séjour : https://eursc-my.sharepoint.com/personal/panellni_student_eursc_eu/_layouts/15/stream.aspx?id=%2Fpersonal%2Fpanellni%5Fstudent%5Feursc%5Feu%2FDocuments%2FFichiers%20de%20conversation%20Microsoft%20Teams%2FZambia%20Project%202024%2Emp4&ga=1&referrer=StreamWebApp%2EWeb&referrerScenario=AddressBarCopied%2Eview%2Eac9fd9e7%2Dc2cc%2D472e%2Dae6b%2D529ce5f9ab86 Alexandra DUDKA / S6 FRA / EEB1 Uccle

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