Le Lycée français Jean Monet de Bruxelles au MUNUCCLE : des élèves prêts à modéliser
Le MUN, ou modélisation des nations unies, s’est largement développé au cours de ces dernières années autant en Europe que dans le reste du monde. A Bruxelles, capitale européenne, un nouveau MUN a vu le jour en 2018 organisé par l’École européenne d’Uccle (EEB1). Depuis, le MUNUCCLE a lieu tous les ans en octobre, exceptionnellement en novembre cette année.
Le LFJM au Munuccle
Depuis plusieurs années, le Lycée Français Jean Monet de Bruxelles s’est investi afin de permettre à ses élèves de participer au MUNUCCLE. Avec une préparation qui commence en avril de l’année précédente, une trentaine d’élèves s’investissent afin de pouvoir représenter fictivement des pays.
La préparation du LFJM pour le MUN
Ce mardi 8 octobre, les élèves du lycée participant au MUN se sont réunis en comités, et ont rencontré pour certains leurs présidents de comités venant de l’école européenne. Cette réunion, qui s’est déroulée de 17h à 18h30 avait comme objectif de former les participants, particulièrement les novices du MUN, aux règles et coutumes à respecter lors du déroulé des évènements, notamment lors des prises de parole des délégués. Pour ce faire, à chaque comité avaient été attribués une salle ainsi qu’un sujet à débattre. Pour la COP par exemple, les professeurs du lycée français et de l’école européenne avaient proposé le sujet : « Peut-on et doit-on contraindre les pays à respecter leurs engagements par des moyens coercitifs ? ». Par la suite, les délégués choisissaient l’organisation de la séance et s’ils voulaient respecter le sujet ou partir sur un autre. Les présidents du Conseil de sécurité historique ont, par exemple, proposé aux délégués de choisir eux-mêmes un sujet s’ils étaient plus inspirés. Nous avons assisté à leur séance afin de recueillir plus d’information sur cette séance de révision express.
Un « close-up » sur la préparation du CHS et sur leur débat :
Le Conseil de sécurité historique est un comité fictif ajouté à la modélisation cette année. Tandis que les autres comités se réunissent fictivement en 2030, celui-ci prend toujours place en 2024, mais comme passé de 2030. Connaissant la situation future, il cherche à résoudre ces problèmes dès aujourd’hui, afin que la dystopie ne se réalise pas. Leur devise est « look ahead, en 2024, arrêter la catastrophe à temps ! » Lors de cette réunion de préparation, le sujet de débat assigné concernait la réforme de l’ONU intervenue en 2028 et qui permet aux casques bleus d’agir avec plus de force.
Les trois présidents du comité étaient présents ainsi que 5 délégués, notamment du Nigéria et de la Russie, qui ont particulièrement participé. Les présidents avaient choisi d’installer les délégués en lignes aux tables, devant eux, afin d’avoir une vue sur l’ensemble des participants. « Quelqu’un souhaite s’exprimer ? » commence un président après avoir discuté du sujet qui serait abordé avec l’ensemble. « Attends, on va peut-être leur expliquer les règles d’abord ? » intervient une présidente, qui sait que certains délégués ne sauront pas forcément s’exprimer correctement. Et en effet, les explications sont bénéfiques au groupe : pas de pronom personnel, remercier ceux qui donnent la parole, la définition d’un amendement et d’un point d’information, entre autres. Ce sont des règles pas évidentes pour les novices du MUN ! Le débat avance petit à petit, avec des pauses explications afin de pouvoir, le jour J, participer au débat sans oubli de la bienséance. Dans une ambiance détendue mais sérieuse, un petit coup de pression est parfois nécessaire pour convaincre les plus timides de prendre la parole : « il faut vraiment s’entrainer à parler, vous allez vous faire attaquer en tant que Russie ! » Mais tout de suite après, le sourire revient et les présidents partagent leur expérience passée du MUN, en parlant des gages qui peuvent être attribués entre comités : « Mais ne vous inquiétez pas, si ça vous met mal à l’aise, ce n’est pas obligatoire ! » La séance se termine sur ces rires et une recommandation finale : « Lisez bien le guide sur les règles à respecter qui a été distribué ! »
Cette séance d’entraînement organisée pour les élèves du lycée français de Bruxelles a donc permis à tous et à toutes de bien revoir les règles importantes à respecter, qu’ils soient novices ou déjà expérimentés, tout en organisant une rencontre nécessaire entres présidents et délégués de chaque comité. Le sérieux a été de mise afin d’optimiser au mieux cette unique réunion inter-écoles au lycée français de Bruxelles pour s’entraîner. Tout cela dans la bonne humeur, nous pourrons voir en novembre si cela se passe de même lors de la modélisation ainsi que si tout a été correctement retenu !
Deblois Schantz Lucie / 1ère / Lycée Français Jean Monnet de Bruxelles