Bruxelles, une ville économiquement « young-friendly » ?
Tel est le titre d’un sondage réalisé sur 50 élèves de S6 et S7 à EEB1 et EEB2, où ont été recueillis respectivement 33 et 17 réponses. L’objectif de ce sondage est de déterminer si le coût de la vie à Bruxelles est élevé pour des futurs étudiants, et également de comparer les résultats entre les deux écoles. Par coût de la vie, on n’exclut ici logement ou factures, étant donné que les élèves vivent tous encore chez leurs parents/tuteurs. Le sondage est divisé en deux parties : une partie pour les élèves qui reçoivent de l’argent de poche (35 élèves) et une autre partie pour ceux qui n’en reçoivent pas (15 élèves).
Combien d’argent de poche recevez-vous par mois ?
Pour commencer, il importe de connaître l’argent de poche des élèves dans les deux écoles afin d’estimer le budget à ne pas dépasser. Voici les résultats : d’un côté, à EEB1 on observe un équilibre entre les pourcentages de valeur d’argent de poche, principalement entre 30 et 60€, là où de l’autre côté, à EEB2 il y a presque la moitié entre 30-39€ et une grande partie entre 40-49€. Il est important également de garder à l’esprit les élèves d’une école comme l’autre qui ont soit de l’argent poche supérieur ou inférieur à la moyenne, mais de façon générale, l’argent de poche des élèves se situe dans une catégorie allant de 30 à 50€.
Sortez-vous en ville ?
Savoir également la fréquence à laquelle les élèves sortent en ville permet d’estimer leur rythme de dépense, puisque c’est là où la plupart du temps les achats sont effectués. Voici les résultats : on peut remarquer que peu importe l’école, les élèves sortent assez souvent. Il est vrai qu’à EEB2 il y en a plus qui sortent souvent, cependant à EEB1 il y en a davantage sortant parfois, presque la moitié précisément, et très souvent. On comprend donc qu’ils sont sujets à la dépense et c’est ce que nous allons voir ensuite.
Vous arrive-t-il d’avoir dépensé votre argent de poche avant la fin du mois ? Avez-vous l’impression de souvent demander de l’argent ?
A travers ces deux questions, la première adressée aux élèves avec de l’argent de poche, la deuxième sans, l’idée est de savoir si les élèves dépensent rapidement l’argent qu’ils ont à disposition et s’ils ont donc du mal à faire des économies. Voici les résultats obtenus. Tout d’abord, on remarque que dans les deux écoles, plus de la moitié des élèves ayant de l’argent de poche ne le dépensent jamais complètement ou que par moments. Toutefois, parmi les élèves qui le terminent soit souvent ou très souvent, on observe un pourcentage plus important à EEB2 qu’à EEB1. Pour ceux qui reçoivent occasionnellement de l’argent, on observe en revanche une opposition nette entre les deux écoles. Alors que dans la première, plus de la moitié n’en demande que rarement, dans la deuxième plus de la moitié des élèves en demandent souvent, avec un équilibre sur le parfois. Il est tout de même nécessaire de relever le pourcentage faible des élèves de EEB1 qui se trouvent très souvent en besoin d’argent. On peut arriver à la conclusion qu’en général les élèves parviennent à ne pas dépenser rapidement l’argent qu’ils ont à disposition et donc à faire des économies, même si les élèves de EEB2 ont plus tendance à être en situation de manque d’argent. La question qui suit va permettre de mettre en valeur un lien intéressant entre les résultats et d’expliquer comment la plupart des élèves font en sorte d’avoir de l’argent de côté.
Vous arrive-t-il de devoir diviser le prix entre vos ami(e)s ?
« Je paye les entrées et toi les boissons, ça te va ? » Beaucoup de personnes ont déjà eu cette phrase en tête et c’est exactement sur cela que porte la question. Est-ce que peu ou beaucoup d’élèves se trouvent dans la nécessité de diviser les prix de ce qu’ils espèrent avoir ? Voici les résultats obtenus. On est tout de suite frappé par le pourcentage d’élèves à EEB2, qui divisent très souvent le prix entre amis et ce résultat regroupe plus de la moitié des élèves. Les élèves de EEB1, quant à eux, se trouvent moins en situation de partage du prix, même s’il y a bien une partie non négligeable concernée. Ceci peut montrer leur meilleure stabilité économique et/ou leur plus grand individualisme. Le lien à souligner entre ce graphique et les deux précédents est qu’on peut affirmer, que pour une bonne partie des élèves des deux écoles, et notamment à EEB2, l’épargne passe par le partage du prix des produits désirés. Ce n’est évidemment pas le cas pour tout le monde, mais il y a un basculement remarquable entre les valeurs obtenues dans les graphiques de la question antérieure et celui de cette question.
Vous êtes-il déjà arrivé de devoir renoncer à quelque chose à cause du prix ?
Choc. Surprise. Étonnement. Certains prix prennent les consommateurs au dépourvu. L’objectif est de savoir à quelle fréquence cela arrive. Voici les résultats obtenus. On remarque un équilibre entre les résultats à EEB1 et EEB2. Tout de même, alors que dans la deuxième école, les élèves renoncent parfois ou jamais à un article à cause du prix, les élèves de la première école y renoncent davantage. Ceci peut être dû encore une fois au fait que les élèves de EEB2 partagent les dépenses d’un produit plus que ceux d’EEB1 ou bien qu’ils soient plus conscients des prix en ville. De manière générale, cela nous mène à la conclusion que la surprise des élèves face aux prix est une réalité et que presque tous ont déjà été contraints de renoncer à quelque chose.
Quels sont pour vous les secteurs considérés comme chers ?
Pour achever cet article, une dernière question ouverte a été posée pour identifier les secteurs où le rapport qualité/prix, selon les élèves, n’est pas des meilleurs et déterminer donc lesquels sont considérés comme chers. Voici les résultats obtenus.
Vêtements, restauration et cinéma sont les grands gagnants de la question. Ces trois secteurs se retrouvent en tête dans les deux écoles avec des pourcentages voisins. Le fait de relever ces domaines n’est pas anodins puisque qu’ils concernent aussi des personnes d’un jeune âge mais ce qui est impressionnant, c’est bel et bien le nombre de fois où ils ont été mentionnés. Ceci nous explique que ces secteurs sont considérés comme les plus chers, à l’unanimité. Par rapport aux autres valeurs obtenues, on remarque plutôt qu’elles sont voisines.
Que faut-il en tirer ?
Ce sondage, originairement destiné à déterminer si le coût de la vie à Bruxelles est abordable pour des écoliers proches du Baccalauréat, qui ont tendance à sortir en ville, a également permis de relever un autre aspect : celui de la gestion de l’argent. En effet, selon les réponses reçues, Bruxelles ne semble pas être excessivement chère mais présente quand même une accessibilité non facilement rejoignable, surtout dans le secteur vestimentaire et celui de la restauration. Les élèves doivent faire face à cela et s’y adapter. Ils sont alors portés à plusieurs choix, celui de partager les dépenses, le plus judicieux peut-être, ou bien de renoncer à certains produits, par peur de ne pas pouvoir faire des économies.
Niccolò Panella /S6FRD/ EEB1 Uccle