L’importance de s’entraider : le nouveau programme de mentorat

Cette année scolaire est la première où le programme de mentorat des étudiants a été mis en place à L’École Européenne de Bruxelles 1. Pour ceux qui s’interrogent, il s’agit d’un programme où des étudiants volontaires de S5 aident et encadrent des étudiants de S1. Les élèves de S1 ont souvent du mal à passer du système primaire au secondaire. Beaucoup de choses changent et pour les aider à gérer plus facilement ce changement, les élèves de S5, qui ont beaucoup d’expérience avec le système secondaire, sont encouragés à les aider.

C’est un programme créé aussi pour donner des compétences et des expériences aux élèves de S5, qui s’y engagent. Cela peut les aider à enrichir leur futur CV ou application d’université. 

Les S5 avaient déjà commencé à planifier l’organisation du programme durant l’année scolaire 2021-2022, avec l’aide de Mme Lovens, de Mme Akon et de la conseillère des S1. Les élèves de S5 sont divisés de façon à ce qu’ils aident les élèves de leur propre section pour éviter toute sorte de trouble linguistiques et autre. Par contre, en cas de manque d’élèves pour toutes les sections, des élèves, qui en maîtrisent la langue, sont mis avec d’autre section linguistique.

Les activités

Comme première activité, les S5 sont venus voir les S1 durant une période de classe pour se présenter et pour leur faire faire un tour de l’école, de façon à ce que les jeunes élèves la découvrent mieux. Puis une activité d’halloween/brunch s’est déroulée en octobre pour rapprocher les élèves de leurs mentors, pour créer une atmosphère plus agréable. Ceci a été un grand succès avec un beau temps et l’opportunité d’aller au Bois de la Cambre tous ensemble.

L’organisation des activités peut être un peu compliquée, puisque les S1 et les S5 ne partagent pas le même emploi de temps, et que ce dispositif ne peut se dérouler pendant les heures de cours. Il y aura beaucoup plus d’activités à venir le prochain semestre… Il y a pour l’instant 65 mentorat sur les 309 élèves au total en S5, cela représente environ 20%. Et il y a 355 élèves en S1, ce qui veux dire environ 5,5 élèves par mentorat.

Interview avec Mme. Lovens (conseillère des S5) et Mme. Akon (conseillère d’éducation):

Quelle est l’objectif principal du programme de mentorat ? 

Mme Lovens – Il y a deux objectifs principaux. Le premier, c’est que les S1 soient rassurés et pris en charge quand ils arrivent en S1, parce que c’est un gros changement entre le primaire et le secondaire, et c’est un nouveau monde inconnu. Puis la deuxième chose, c’est d’impliquer dans la vie de l’école les élèves de S5 qui sont plus matures et de les responsabiliser.

Mme Akon – C’est vraiment que les élèves de S1 se sentent bienvenus et à l’aise quand ils arrivent en secondaire, mais ça peut aussi être vu comme une prévention du harcèlement parce que c’est les plus grands élèves qui aident les petits, donc ça crée un lien, ils se connaissent mieux, surtout parce que notre école est immense, donc ça aide à sensibiliser les élèves dans ce sens-là aussi.

D’où vient l’inspiration ou plutôt l´idée ?

Mme Akon – L’idée vient du pays dont je suis originaire, la Finlande où ce programme existe déjà depuis 1970. Donc c’est quelque chose qui est vraiment connu chez moi et, quand j’étais jeune, je faisais partie de ce programme, donc on s’est inspirés de ce programme mais on l’a modifié un peu selon nos besoins, parce que ça ne marche pas exactement de la même façon, notamment car notre école est un peu différente.

Est-ce que toutes les écoles finlandaises suivent ce programme de mentorat ?

Mme Akon – En Finlande, il n’y aucune obligation, mais la plupart des établissements l’utilisent, c’est vraiment répandu au niveau national. Il existe une organisation qui s’appelle « Mannerheimin Lastensuojelu Liito » qui a créé ce programme et qui fait de la formation pour les professeurs, et les élèves suivent aussi la formation. En Finlande, c’est plus large que chez nous, on a commencé cette année, on aimerait élargir petit à petit dans notre école, mais comme c’était un projet pilote, il fallait commencer quelque part.

Interview d’une élève de S1, FLECIJN Matilde (UCC-S1ENA):

Que penses-tu du programme ? T’a-t-il aidée ?

Je pense que c’est bien fait, que ça nous aide parfois quand on ne sait pas ce qu’on doit faire. Cela m’a aidée parce qu’on comprend aussi le rôle des professeures et ce qu’on doit faire pendant l’année, parce que on était un peu perdus le premier jour d’école. On ne savait pas où aller mais maintenant on sait où sont les bâtiments, dans quelle classe on doit aller, etc.

Que penses-tu tirer de ce dispositif ?

Je pense que, quand nous serons en S5, on va savoir, si on commence à aider les autres S1, ce qu’on devra faire, parce qu’on sait maintenant comment il faut se comporter et comment on doit parler aux autres, pas seulement aux autres élèves mais aussi aux professeurs et à la direction.

Interview élève de S5, FLECIJN Benedetta (UCC-S5ENA):

Pourquoi t’es-tu porté candidat pour participer à ce projet ?

Premièrement, je pense que c’est bien d’aider les plus petits, parce que nous avons été dans la même situation et personne ne nous a aidés à l’époque. On sait les difficultés auxquelles ils font face, donc je pense que c’est bien au moins d’essayer de les aider. Ensuite, ça nous apprend à être plus patients, parce que, évidemment, en tant qu’étudiants, on ne comprend pas trop le rôle des professeurs, on se dit que c’est facile mais, à la fin, quand on était tout seul avec une classe énorme de S1, ça n’a pas été si facile de les contrôler, donc ça nous montre un peu le rôle réel des professeurs.

Que penses-tu tirer de ce dispositif ?

J’ai appris beaucoup de choses, comment parler et communiquer avec des gens plus jeunes, j’ai découvert leurs centres d’intérêt et leurs préoccupations.

Olivia Bardram / S5DAA / EEB1 Uccle

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