Musée de Tervuren : une visite au cœur des ténèbres du colonialisme

Un jeudi de fin d’hiver 2024, sous une pluie battante, les 3 classes de S4 L2 sont allées visiter l’Africa Museum à Tervuren. Le trajet de l’école au musée a été long et les différents transports en commun ont traversé une bonne partie de la ville de Bruxelles. Dans la dernière partie du trajet, le tram a traversé la forêt de Soignes et s’est arrêté devant un somptueux palais aux allures d’un grand château.

La salle cachée.

En réalité, cet édifice a toujours été un musée, depuis sa construction en 1910 à la demande du roi Léopold II qui voulait mettre en valeur la puissance coloniale belge au Congo. Le musée a été radicalement transformé il y a quelques années et est devenu un musée consacré à la culture de l’Afrique centrale. Cette transformation est due à une nouvelle perception de l’histoire coloniale et à la prise de conscience des terribles violences subies par les peuples colonisés par les occidentaux au XIXème siècle et dans la première partie du XXème siècle.

Arrivés dans le hall d’entrée à l’architecture contemporaine, les élèves ont été divisés en trois groupes, chaque groupe ayant un guide. Chaque guide a eu une approche différente et s’est concentré sur différents aspects du musée. Deux guides ont cependant insisté sur l’importance de la déconstruction des stéréotypes encore présents, même inconsciemment, dans les esprits européens. À l’entrée du musée, ils ont montré aux élèves des panneaux au contenu « raciste » auxquels les non-Occidentaux doivent encore faire face aujourd’hui. Le troisième guide a semblé plus traditionaliste aux élèves, principalement parce qu’il était réticent à l’idée de devoir rendre certains objets de la collection de Tervuren aux musées du Congo.

Ensuite, les élèves ont traversé une première grande salle montrant une longue pirogue de 22 mètres qui autrefois naviguait sur le fleuve Congo. Un peu après, ils sont descendus dans une salle généralement interdite aux visiteurs où se trouvent des objets à la forte connotation coloniale. Les autres salles du musée montraient la richesse de la flore et de la faune ainsi que des minéraux du Congo. Certaines salles étaient consacrées à l’art, à l’artisanat, aux croyances du Congo (des masques rituels, des bijoux) ainsi qu’aux différents genres de musique.

Les élèves ont trouvé la visite passionnante et ont été ravis d’avoir pu découvrir une civilisation qu’ils ne connaissaient pas et une des parties les plus sombres de l’histoire :  le colonialisme et la discrimination raciale qui en est issue.

La classe de S4L2FRA / EEB1 Uccle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.